Logo du site
GOLIAT | Groupement d'Outils pour la Lutte Incendie et l'Aménagement du Territoire
Production scientifique  |

2021 - Article paru dans Fire safety Journal

La sécurité lors des brûlages dirigés est assurée en conduisant ces opérations pour des conditions de propagation du feu dites marginales. Ce type de feux peut se propager ou s'arrêter en fonction d’un léger changement des conditions de propagation. Cette propagation est particulièrement sensible aux variations de la vitesse du vent, de la charge surfacique et de la teneur en eau du combustible.

Dans ce contexte, des simulations numériques, reproduisant des feux de prairies, ont été réalisées pour des conditions de propagation marginales, afin de relier le seuil d’extinction de la teneur en eau du combustible déterminant la réussite de la propagation, à la vitesse du vent et à la charge surfacique du combustible. Les simulations ont été réalisées à l'aide de FireStar2D, un code physique complet 2D, basé sur une modélisation multiphasique. La vitesse du vent considérée à 10 m d’altitude a été considérée comme variant entre 0 et 10 m/s et la charge surfacique entre 0,1 kg/m2 et 0,7 kg/ m2. Les effets de la vitesse du vent et de la teneur en eau du combustible sur le comportement du feu et sur les paramètres de la flamme sont discutés dans cet article.

Les résultats montrent que le seuil d’extinction de la teneur en eau augmente avec la charge surfacique jusqu’à une certaine valeur critique au-delà de laquelle ce seuil d’extinction devient moins dépendant de la charge. Une tendance similaire est également observée pour la variation du seuil d’extinction en fonction de la vitesse du vent. Enfin, une formule empirique est proposée pour relier le seuil d’extinction de la teneur en eau à la vitesse du vent et à la charge surfacique de manière implicite par l’intermédiaire du nombre convectif de Byram.

Page mise à jour le 16/06/2022 par HUGO GROSSI